Un simple téléphone mobile : le dumbphone

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patoo45
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Un simple téléphone mobile : le dumbphone

Message non lu par patoo45 »

Suite à un post sur la suppression des applications inutiles d'un ordinophone, j'ai recherché LE téléphone mobile qui ne sert qu'à téléphoner, à envoyer/recevoir des messages SMS.
Et voici le résultat de ma quête :
- J’ai lâché mon smartphone pour un dumbphone. Et c’est le pied !
- 10 meilleurs non-smartphones à acheter en 2022
Glenic1
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Re: Un simple téléphone mobile : le dumbphone

Message non lu par Glenic1 »

Merci Patoo pour cette info.
Le ton ironique du 1er site est amusant et finalement plein de bon sens.
Mais je garde quand même mon vieux smartphone S 7 sans messagerie électronique (c'est un choix) et avec assez peu d'applis.
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Charlinux
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Re: Un simple téléphone mobile : le dumbphone

Message non lu par Charlinux »

La 2 G s'arrêtera fin 2025, et la 3 G vers fin 2028 ? ?

L'obsolescence programmée continue de mettre au rebut des millions d'appareils selon cet article, (sinon voir le copié / collé ci dessous au cas où l'article viendrait à ne pas rester en ligne).
Arrêt de la 2G et 3G : la mise à mort de millions d’objets
À partir de 2025, les réseaux 2G et 3G vont peu à peu s’éteindre. De quoi provoquer un énorme gaspillage, de nombreux équipements étant concernés : téléphones, voitures et même les ascenseurs.
« Le smartphone, ça me rend accro et c’est intrusif ! » Depuis belle lurette, Louise [*] lui préfère un bon vieux Nokia 108 pour simplement téléphoner et envoyer des SMS. Et, la plupart du temps, ça lui suffit. « Tout le monde dans mon entourage me connaît pour avoir un “petit bigo” », raconte-t-elle. Mais fin 2022, l’étudiante n’a plus capté le réseau 2G [1] de son opérateur, Free mobile. Pas plus de succès avec un autre Nokia 108, trouvé sur Leboncoin et qui marchait pourtant parfaitement avec Orange. Sa carte SIM était-elle en cause ? Non, lui ont assuré les conseillers du service client de Free. Un premier évoquait « l’arrêt du réseau pour les vieux modèles de téléphone ». Une seconde lui expliqua que « la 2G n’est plus présente sur certains territoires ». Adieu le bigophone.
Free mobile aurait-il débranché son réseau 2G ? L’opérateur est catégorique : « Nous n’avons coupé ni la 3G, ni la 2G en itinérance. » Free ne possédant pas son propre réseau 2G, ses clients basculent depuis toujours sur celui d’Orange via un accord d’itinérance qui porte aussi sur la 3G. Ce contrat a d’ailleurs été prolongé récemment jusque fin 2025. Pourtant, la bascule vers le réseau d’Orange n’est plus systématique ces derniers mois.
Louise n’est pas un cas isolé. À Brest, par exemple, d’autres « freenautes » ont remarqué une perte du réseau 2G depuis l’été 2022. Certains ont retrouvé leur connexion depuis, d’autres non… Sur le site de Darty, des consommateurs racontent la même mésaventure. Parmi eux, Laurent écrit le 11 janvier à propos d’un téléphone Gigaset GL390 uniquement compatible 2G : « J’ai acheté ce téléphone mobile pour ma mère de 83 ans, car simple d’utilisation. Cependant, il n’est pas compatible avec son opérateur Free. »
L’intérêt écologique loin d’être tranché
Cette perte de réseau qui affecte certains clients de Free mobile n’est qu’un avant-goût de ce qui attend tous les possesseurs de téléphones portables à clapet ou à touches. Les opérateurs télécoms ont en effet décidé d’arrêter la 2G d’ici la fin 2025 chez Orange — l’ensemble des clients Free seront concernés, puisqu’ils utilisent le même réseau — et à la fin de 2026 chez Bouygues Telecom et SFR. La 3G, elle, ne sera plus disponible fin 2028, excepté pour les abonnés Bouygues qui bénéficieront d’une année de rab.
Cette disparition s’inscrit dans l’ordre des choses pour les opérateurs. Elle va leur permettre de réutiliser ces gammes de fréquences de longue portée. « L’arrêt de la 2G et de la 3G permettra à Orange d’optimiser la gestion de ses réseaux et de les faire évoluer vers des technologies plus sécurisées, résilientes, économes en énergie et modernes, telles que la 4G et la 5G », explique l’opérateur historique. Cette bascule technologique serait donc moins énergivore. Le ministère de la Transition numérique l’affirme aussi auprès de Reporterre : « La fin de la 2G a un intérêt très net en matière d’empreinte environnementale. »
Certes, la 3G est dépassée et bien moins performante que la 5G. Elle consomme beaucoup d’électricité pour un débit de données faible. « Mais la 2G, elle, est un protocole particulièrement sobre et adapté au transport de la voix », estime Frédéric Bordage, le fondateur de GreenIt, un collectif d’experts travaillant sur la sobriété numérique et le numérique responsable.
L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), qui mène actuellement une étude sur le sujet au sein de son comité d’experts mobiles, se veut aussi beaucoup plus prudente que le ministère. « Il apparaît que les gains énergétiques ne seraient pas si évidents, expliquait Anaël Bourrous, chargé de mission au sein de la direction mobile et innovation de l’Autorité de régulation à 01Net en février 2022. Du côté du matériel, certains équipements réseaux devront être remplacés, tout comme les terminaux obsolètes des utilisateurs. »
Attention aussi aux « effets rebond », prévient EcoInfo, le groupement de service du CNRS pour une informatique écoresponsable. Les technologies 4G ou 5G — auxquelles on veut allouer les bandes de fréquences de la 2G et de la 3G — « risqueront d’être plus énergivores à cause du trafic qu’elles induiront et des nouveaux équipements à installer », explique le groupement dans sa contribution à la consultation publique de l’Arcep l’an dernier. Autrement dit, plus on augmente les capacités du réseau, plus on augmente l’activité numérique (datacentres, appareils connectés...) et l’empreinte carbone.
Un regain d’intérêt pour les « téléphones idiots »
Combien de téléphones 2G et 3G sont encore utilisés ? Les opérateurs arguent que le pourcentage se réduit chaque année un peu plus. Chez Orange, moins de 8 % de clients seraient concernés. Sur ses quelque 20 millions d’abonnés mobiles, cela représente tout de même plus de 1 million d’appareils. Chez Bouygues, les clients en 2G seraient « moins de 3 % ». SFR n’a pas souhaité répondre pour « ne pas tomber dans l’approximation alors que l’on parle d’une extinction 2G dans près de quatre ans ». Interrogée, l’Agence de la transition écologique (Ademe) dit qu’elle n’a pas d’informations sur la question et renvoie vers l’Arcep. Laquelle explique ne pas collecter les données concernant les cartes actives seulement en 2G, et conseille de contacter... les opérateurs.
On peut toutefois affirmer qu’au minimum plusieurs centaines de milliers de téléphones vont être affectés à partir de 2025 et des années suivantes. Surtout avec le récent regain d’intérêt pour ces « téléphones idiots » (ou dumbphones en anglais), notamment chez les jeunes comme Louise. Une popularité grandissante confirmée par Nokia, l’un des fabricants historiques des téléphones basiques : « En ne proposant que les fonctionnalités essentielles d’appel et d’envoi de messages, ils diminuent la surcharge numérique et réduisent le temps passé sur les écrans. »
« Avec mon Blackberry, je sais que je n’aurai pas à recharger la batterie »
Le constructeur rappelle aussi que leur autonomie peut s’étendre jusqu’à plusieurs jours. Un gros plus pour Frédéric Bordage, de GreenIt. Il continue lui-même d’utiliser un vieux Blackberry, qui lui permet de partir serein plusieurs jours en montagne. « Je sais que je n’aurai pas à recharger la batterie. L’autonomie des smartphones est bien moins importante car, par définition, la 4G ou la 5G pompent beaucoup plus d’électricité. »
Il peut aussi compter sur une bonne couverture sur tout le territoire grâce à la portée plus importante des équipements 2G. Au contraire, avec leurs fréquences actuelles, la 4G et la 5G émettent moins loin et nécessitent la mise en place de plus d’antennes-relais. En supprimant la 2G, il craint qu’on ne se retrouve avec de nouvelles zones blanches pendant une période de transition. Selon lui, on peut se passer de la 3G pour les appels et SMS, mais « couper la 2G est incompréhensible ».
Dès 2020, la question était déjà mise sur la table ronde organisée par le Sénat sur les effets sanitaires et environnementaux de la 5G. Sébastien Soriano, à l’époque président de l’Arcep, s’interrogeait : « Devons-nous supprimer la 2G ou la 3G ? Je m’oriente plutôt vers la 3G, dans la mesure où beaucoup de nos concitoyens utilisent encore la 2G pour se connecter au réseau, ainsi que l’Internet des objets qui fonctionne sur la 2G (dans une machine à café Selecta, on trouve une carte SIM 2G). » C’est le second volet du gaspillage à venir : la mise à mort de tonnes de petits objets communicants.
Alarmes des ascenseurs, voitures, défibrillateurs cardiaques...
« Des millions de modules 2G ont étés vendus pour être intégrés un peu partout, confirme à Reporterre un développeur informatique qui a travaillé chez l’un des plus gros fabricants de puces. Certains n’ont pas été conçus pour la 3G et ne fonctionnent donc pas quand il n’y a plus de 2G. » Ces modules, soudés sur des cartes électroniques, sont intégrés avec le reste des composants. Le produit n’est ni réparable, ni remplaçable. Lampadaires, caméras de surveillance, containers à poubelles, terminaux de paiement bancaire… Des centaines de secteurs sont concernés.
Sur les 630 000 ascenseurs de France, la Fédération des ascenseurs (FAS) estime que la moitié utilisent encore la 2G ou 3G pour la téléalarme. Cette dernière est obligatoire pour tout ascenseur — en cas de panne, l’utilisateur bloqué peut appeler un technicien. « La FAS échange depuis un certain temps avec la Fédération française des télécoms, regroupant les principaux acteurs », explique à Reporterre Arnaud Willem, animateur du groupe de travail téléalarme à la FAS. Si les échanges ont été importants concernant le réseau téléphonique commuté (RTC) — autre technologie vieillissante sur laquelle repose le téléphone fixe et dont l’arrêt va débuter cette année —, il n’en va pas de même pour la 2G et 3G : « Il y a eu une très grande opacité des opérateurs quant à la fin d’exploitation de leurs réseaux. »
Les ascensoristes anticipent en déployant progressivement des dispositifs compatibles avec la 4G. « Dans la grande majorité des cas, seule la passerelle GSM devra être remplacée, c’est-à-dire un boîtier situé dans la machinerie de l’ascenseur. » Mais pour les ascenseurs les plus vétustes, c’est l’ensemble du système qui devra être modifié. Le coût sera à la fin répercuté sur les charges payées par le propriétaire ou les copropriétaires.
Le dispositif d’appel aux secours dans les voitures se fait via la 2G ou 3G...
Dans le secteur automobile, le dispositif d’appel d’urgence aux secours (eCall), obligatoire dans tous les véhicules neufs depuis mai 2018, se fait lui aussi via la 2G ou la 3G. Il faudra donc rééquiper en 4G tous les véhicules déjà commercialisés. Dès février 2022, la filière française rassemblée au sein de la Plateforme automobile (PFA) mettait en garde sur les nombreuses difficultés à venir, notamment celle d’inciter les clients à rapporter leur véhicule en service après-vente pour intégrer la 4G : « Les questions de l’information sur la sécurité mais aussi de qui supporte le coût seront cruciales. » La facture incombera-t-elle là aussi aux automobilistes ?
Le domaine médical est également concerné. Les défibrillateurs cardiaques implantables utilisent la 2G pour envoyer en temps réel des informations médicales auprès des hôpitaux. Abbott Medical, l’un des principaux fabricants, indique avoir déjà anticipé. « Le réseau impacte le transmetteur, et non la prothèse implantée. Dès l’année dernière, nous avons fourni à tous les patients équipés de systèmes 2G/3G une nouvelle clé 4G, à brancher sur leur transmetteur pour assurer la continuité des transmissions à l’arrêt du réseau 2G/3G. »
Cette opération de mise à jour a été finalisée le 30 juin 2022 et il ne reste normalement plus de patients équipés avec d’anciens transmetteurs, explique le constructeur. Tous les fabricants sont-ils aussi en avance ? Et qu’en est-il des autres dispositifs, tels que les respirateurs utilisés pour l’apnée du sommeil et qui transmettent également des données ?
« À chaque bascule technologique, il y a des oubliés »
Prenons un dernier exemple : la téléassistance. Les appareils utilisés par les personnes âgées pour alerter en cas de chute à domicile dépendent souvent des anciens réseaux. Certains s’en réjouissent, à l’image d’Arkéa assistance qui vend désormais un appareil 4G : « La suppression des réseaux 2G et 3G constitue pour Arkéa On Life une opportunité de renouveler le parc de matériels existants. »
D’autres s’en inquiètent : « À chaque fois qu’il y a une bascule technologique, il y a des oubliés. Nous l’avons vu par exemple avec la TNT ou, actuellement, avec la fin du RTC, remarque Olivier Gayraud, juriste à Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). Et ce sont souvent les personnes les plus âgées et vulnérables qui sont touchées. Comment être certain que tous les dispositifs de téléassistance auront été mis à jour ou remplacés le jour où le réseau 2G sera débranché ? Même question pour les dispositifs médicaux. »
L’association de consommateurs estime qu’il y a un manque d’anticipation et d’information des opérateurs auprès du grand public : « Qui a déjà entendu parler de l’arrêt de la 2G et de la 3G ? » SFR assure qu’il accompagnera ses clients particuliers comme professionnels, « le calendrier permettant d’anticiper cette modernisation dans un cycle naturel de renouvellement ». Chez Bouygues, on promet que les abonnés pourront bénéficier « de nouveaux terminaux à prix accessible, par exemple avec des smartphones reconditionnés ». Pour l’heure, on trouve encore des modèles 2G en reconditionné ou d’occasion sur le web. Pire, certains sont vendus neufs, comme le Nokia 3310 ou le Nokia 105 King, sur le site de Darty. Sans aucun avertissement pour prévenir qu’ils seront bons au recyclage dans moins de trois ans pour les abonnés Orange.
« Des tas de gens n’auront pas les moyens de changer de téléphone »
« C’est une vraie gabegie ! s’indigne Frédéric Bordage. Cette décision des opérateurs va entraîner la mise au rebut de millions de terminaux. Les smartphones sont surdimensionnés pour de simples appels et bien trop complexes pour certains utilisateurs. Des tas de gens n’ont pas besoin de la 4G, voire n’auront pas les moyens de changer de téléphone. On va accentuer encore la fracture numérique. » Ces petits téléphones sont bien souvent prisés des personnes peu technophiles ou peu fortunées. Louise, elle, a dû troquer son Nokia 108 contre un smartphone Xiaomi qui lui permet de capter la 4G de Free : « Ça me paraît vraiment idiot cette course au “progrès”, alors qu’on sait qu’on doit ralentir la cadence... »
Le ministère de la Transition numérique promet que « l’État reste bien sûr vigilant sur la situation des usagers dépendant de la 2G. […] Il ne laissera personne sans solution », sans préciser quelle serait celle-ci. Pour Frédéric Bordage, « la voie de sortie la plus équitable serait que les pouvoirs publics imposent un réseau 2G résiduel, mutualisé entre les différents opérateurs », en attendant le renouvellement naturel de ces millions d’appareils… Le marché, lui, n’attend pas : Nokia commercialise déjà trois nouveaux bigos compatibles avec la 4G.
Aurore NL4B; Quad-Core 1.1 GHz, RAM 8 Go, SSD 240 Go, CG Intel 1920 x 1080, 15.6", Debian 11.
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