Ce n'est pas du tout la même chose en effet ! Là depuis le menu, c'est le flatpak que tu exécutes que tu n'as pas réussi à configurer et qui est donc non fonctionnel sur ta distribution.Glenic1 a écrit : ↑04 janv. 2024 13:14 Une action sur le lanceur (dans le menu) ne donne rien.
Ce n'est pas totalement inattendu car le lanceur est resté avec sa commande
/usr/bin/flatpak run --branch=stable --arch=x86_64 --command=nextcloud --file-forwarding com.nextcloud.desktopclient.nextcloud @@u %u @@
alors que j'ai ré-installé Nextcloud avec un fichier AppImage.
Ce n'est peut-être pas la même chose que flatpak.
AppImage est un format qui vise à fournir un programme sous forme d'un seul fichier exécutable "tout en un" c'est-à-dire qu'il contient tout le nécessaire pour exécuter le programme sur n'importe quelle distribution Linux. L'application et ses dépendances sont réunies dans un seul fichier. Toutefois ce fichier est autonome, c'est lui que tu exécutes, tu ne l'installes pas. Le chemin d'installation est donc celui où tu as stocké le fichier ApplicationXXX.AppImage.
C'est un logiciel portable indépendant du système et non pas un paquet. Si tu veux retrouver le client Nextcloud que tu as démarré hier, il faut que tu ailles manuellement exécuter ce fichier AppImage depuis là où tu l'as stocké (tu peux le déplacer si tu veux).
Il faut peut-être que tu désinstalles le flatpak avant avec la commande déjà donnée dans ce fil, ça sera sans doute plus clair pour toi. Cependant, je ne vois aucune raison rationnelle pour que l'AppImage fonctionne et pas le flatpak...
AppImage est un format pratique pour sa "portabilité". Par exemple, quand je dépanne quelqu'un sous Windows ou sous Linux, j'ai une clé USB avec des outils que je ne veux pas perdre du temps à installer surtout vu les différences de système. Pour Windows, j'ai des .exe. Pour Linux, j'ai des AppImage. Pratique, car je n'ai pas besoin de connexion ou de perdre du temps à installer un paquet et le configurer, je l'exécute tel quel depuis ma clé USB quelle que soit la distribution à dépanner. C'est vraiment son seul avantage.
Contrairement à Flatpak, AppImage ne fournit pas :
1. d'isolation : il n'y a aucun mécanisme de sandboxing, le programme dispose des mêmes privilèges sur le système que le compte utilisateur qui l'exécute (donc souvent ton utilisateur). Il peut donc accéder aux mêmes fichiers et ressources matérielles que l'utilisateur. J'allais dire qu'en termes de sécurité c'est comparable à un paquet natif de la distribution, mais je considère que c'est encore moins sécurisé (ne serait-ce que parce que l'AppImage peut venir de n'importe où...). Parce qu'il n'y a pas d'isolation, c'est aussi une galère pour revenir en arrière ou avoir plusieurs versions d'un même programme.
2. de gestion des mises à jour : un AppImage est un produit figé au moment de sa compilation, tu n'es pas prévenu quand une mise à jour est disponible, et il n'est pas possible de mettre à jour autrement que manuellement. il n'y a pas d'outil centralisé pour ça. Pour mettre à jour, tu dois te rendre sur le site du développeur télécharger l'AppImage nouveau et écraser l'ancien. C'est pas pratique du tout et ça nécessite un suivi.
3. de lanceur .desktop pour le menu d'applications : AppImage ne fournit pas de fichier .desktop et donc les AppImage que tu as sur ton système n'apparaissent pas dans le menu "Applications". Ce menu est standardisé et compatible avec tous les environnements de bureau qui se respectent. Si tu veux qu'un AppImage apparaisse dans le menu. Tu dois créer à la main le lanceur .desktop qui correspond en indiquant le chemin du fichier .AppImage que tu auras pensé à rendre exécutable évidemment...La doc d'Ubuntu fournit une explication en français sur comment créer un lanceur .desktop : https://doc.ubuntu-fr.org/raccourci-lanceur
Les points 2 et 3 peuvent être facilités en utilisant un outil comme AppImageLauncher, mais de nombreuses étapes manuelles restent à réaliser. Pour le 1, il faut savoir qu'AppImage n'a pas été conçu en pensant à la sécurité. Du moins c'était pas l'objectif prioritaire, on peut toujours passer des heures à sandboxer manuellement l'AppImage en utilisant firejail, bubblewrap ou AppArmor, mais là faut savoir faire car on risque de tout péter aussi...
Pour toutes ces raisons, flatpak est bien plus convivial qu'AppImage. Clairement, les AppImage sont toujours mon choix de dernier recours. Il faut vraiment que je n'ai pas d'autres solutions pour exécuter le programme dont j'ai besoin.